Q : Comment obtenir de l’aide? >
R : Si vous désirez obtenir de l’aide face à vos préoccupations liées à un problème de jeu ou de consommation d’alcool ou de drogues qui vous touche, vous ou votre famille, il convient alors de rencontrer un(e) conseiller(ère) qui vous aidera à décider du service le mieux adapté à vos besoins. La première étape consiste à communiquer avec la Fondation pour fixer un rendez-vous d’évaluation initiale.
Q : Quels sont les signes d’un problème? >
R : Si vous croyez que vous ou quelqu’un qui vous est cher êtes peut-être aux prises avec un problème de consommation d’alcool, remplissez alors le court questionnaire suivant.
- A-t-il/elle ressenti le besoin de réduire sa consommation d’alcool ou de drogues?
- D’autres personnes l’ont-elles déjà ennuyé(e) en critiquant sa consommation d’alcool ou de drogues?
- S’est-il/elle déjà senti coupable à propos de sa consommation d’alcool ou de drogues?
- A-t-il/elle déjà pris une boisson alcoolisée ou des drogues dès le réveil pour se calmer ou se remettre d’une gueule de bois?
- Une réponse affirmative laisse supposer l’existence d’un problème de consommation d’alcool ou de drogues. Plus d’une réponse affirmative signifie qu’il y a une forte probabilité qu’il existe un problème.
- Si vous croyez que vous ou quelqu’un qui vous est cher êtes peut-être aux prises avec un problème de jeu, remplissez alors le questionnaire suivant.
- Au cours de l’année passée, avez-vous passé des journées à vous adonner au jeu plus que vous l’aviez prévu?
- Au cours de l’année passée, avez-vous passé des journées à essayer de récupérer les pertes déjà subies en vous adonnant davantage au jeu ou en revenant le lendemain?
- Au cours de l’année passée, avez-vous connu des journées où vous avez essayé de cacher l’ampleur de vos pertes au jeu?
- Au cours de l’année passée, avez-vous connu des journées où vos habitudes de jeu vous ont causé des ennuis? (Par exemple, vous n’avez pas été en mesure de payer vos factures, vous vous êtes disputé avec autrui, ou bien vous avez été absent du travail / de l’école).
- Au cours de l’année passée, avez-vous connu des problèmes récurrents en raison de vos habitudes de jeu? (Par exemple, vous avez été incapable d’éliminer vos dettes, quitte à perdre votre emploi ou votre époux(se) ou vos amis.)
- Une réponse affirmative laisse supposer l’existence d’un problème de jeu possible. Plus d’une réponse affirmative signifie qu’il y a une forte probabilité qu’il existe un problème.
Q : À quels critères faut-il satisfaire pour achever le programme? >
R : Pour terminer avec succès le programme, le participant doit :
- avoir accumulé toutes les heures de traitement prescrites dans son plan personnalisé;
- établir et maintenir un mode de vie qui favorise la réadaptation, y compris lorsqu’il est possible de le faire, l’obtention d’un emploi, le retour aux études ou le bénévolat; et
- s’abstenir de consommer des drogues pendant une période d’au moins quatre mois.
À la fin du programme du TTTW, le procureur de la Couronne procédera soit à retirer les accusations portées contre un participant qui aura terminé avec succès le programme, soit à recommander une peine non privative de liberté, selon la nature et la gravité des accusations portées à l’origine contre le participant.
Q : Combien existe-t-il des tribunaux de traitement de la toxicomanie? >
R : À l’heure actuelle, on trouve quelque 1 600 TTT aux États-Unis, en Australie, au Royaume-Uni et dans d’autres pays. Le Canada compte, pour sa part, 8 TTT. Le Tribunal de traitement de la toxicomanie de Winnipeg a vu le jour en janvier 2006.
Q : Quelle est la marche à suivre pour faire une demande de participation au programme? >
R : La participation au TTTW est volontaire. Lorsqu’il a été dûment rempli par le délinquant et son avocat, le formulaire de demande est envoyé au bureau du procureur de la Couronne. Les accusations et les antécédents criminels, le cas échéant, sont examinés par le procureur de la Couronne, qui accepte ou rejette la demande.
En cas d’acceptation de la demande, l’équipe de traitement soumet le candidat à une entrevue d’évaluation initiale afin de déterminer s’il pourra tirer profit du volet de traitement du TTTW. Si le candidat est admis au programme, le TTTW en avisera le bureau du procureur de la Couronne, après quoi une date de comparution au Tribunal de traitement de la toxicomanie sera fixée.
Devant le tribunal, le délinquant est tenu de plaider coupable face à toutes les accusations portées contre lui. Le participant est alors libéré sous caution et assujetti à la condition qu’il assiste au programme offert dans le cadre du Tribunal de traitement de la toxicomanie. Si le participant désire se retirer du programme dans les 30 premiers jours, le plaidoyer de culpabilité est retiré et le processus judiciaire normal suit alors son cours.
Q : Qui est admissible au TTTW ? >
R : Le TTTW est ouvert aux délinquants accusés d’infractions en vertu de la Loi réglementant certaines drogues et autres substances (LRCDAS), notamment la possession, la possession en vue de faire le trafic, le trafic et/ou des infractions non violentes au Code criminel. Pour être admissible au tribunal, le délinquant doit être toxicomane et son comportement criminel doit avoir été causé ou motivé par sa toxicomanie. Ne sont pas admissibles au TTTW les délinquants qui appartiennent à un gang ou qui se sont servis d’une arme dans la commission de leur infraction.
Q : En quoi consiste un programme offert dans le cadre du TTTW? >
R : En moyenne, la durée de ce programme est de un an, quoiqu’il soit possible que certains participants y demeurent inscrits pendant 18 mois. Chaque participant travaille de concert avec le personnel de traitement en vue d’élaborer un plan détaillé et réaliste qui prévoit ce qui suit :
- Comparutions régulières en cour
- Tests périodiques et aléatoires de dépistage de drogues
- Traitement à phases multiples pour les toxicomanies
- Counseling – en groupe et individuel
- Accès à d’autres services convenables qui favorisent la réadaptation, tels que la formation d’adaptation à la vie quotidienne, la formation préalable à l’emploi et le placement dans un emploi
Q : Le TTTW Fonctionne-t-il comme d’autres tribunaux? >
R : Dans toutes les salles d’audience – y compris le TTTW – c’est le juge-président qui préside les délibérations. En revanche, le juge du TTTW prend des décisions en consultation avec une équipe d’experts, qui regroupe le procureur de la Couronne, l’avocat de la défense, le gestionnaire de cas et les fournisseurs de thérapies et de services. À l’instar d’autres tribunaux, le TTTW doit aussi promouvoir la sécurité publique. Tous les participants au TTTW sont tenus, d’une part, de plaider coupables face aux accusations portées contre eux et, d’autre part, de collaborer avec l’équipe du TTTW à la conception d’un plan de traitement et de réadaptation efficace. Les progrès que réalisent les participants au plan sont surveillés de près par les membres de l’équipe et d’autres fournisseurs de services.
Q : Est-il efficace sur le plan des coûts? >
R : Selon l’Aperçu statistique : le service correctionnel et la mise en liberté sous condition, publié en 2012, le coût quotidien moyen par détenu est passé de 195 $ en 2000-2001 à 255 $ en 2006-2007 et ensuite à 313 $ en 2010-2011. En cette dernière année, le coût d’emprisonnement annuel moyen par détenu se chiffrait à 114 364 $. À 31 148 $ par année, les coûts relatifs à l’entretien d’un délinquant en milieu communautaire sont nettement inférieurs à ceux engagés pour le garder en établissement carcéral.
Q : Pourquoi faut-il des tribunaux de traitement de la toxicomanie? >
R : Les stratégies traditionnelles en matière de justice pénale n’ont pas su réduire de façon marquée les taux de récidivisme ni la demande et le flux de drogues au sein de nos collectivités. Or, les tribunaux de traitement de la toxicomanie se sont quant à eux révélés à la fois sévères et efficaces. En fait, les délinquants qui comparaissent devant le TTTW participent déjà à des programmes de traitement qui sont généralement plus longs et plus rigoureux que la libération conditionnelle et/ou les peines carcérales qui pourraient leur être imposées dans un tribunal traditionnel.